Résumé de la journée par Frédo (pour le début) :
Réveil à 6h sous la brume, mais presque au chaud (on est assez bas désormais ...).
Retour vers Camprodon, puis première montée avec la première "attaque" de Pascal, quasiment à froid. Olivier n'a pas encore allumé le moteur, mais moi, je ne peux pas laisser faire :evil: ... Ca commence fort.
Ils essaient de me perdre une fois de plus (cf. étape 4) dans un lotissement, cette fois. Puis, on arrive à Rocabruna où on décide de visiter l'église romane du XIIème siècle avec Olivier pendant que Pascal tente une fois de plus de réparer son frein à disque (vive les V-brakes ! :-P ).
Cette aventure manque de très mal se terminer puisqu'Olivier manque de se faire une entorse par maladresse ... :-/
On repart pour la deuxième plus grosse montée de la journée : ca commence très pentu, mais sur piste. En haut, c'est la frontière, mais elle se mérite : à un moment, plus de piste, mais un sentier qui part pleine pente avec de la végétation trempée à traverser.
On est dans les nuages (= 100 % d'humidité : petit cours de physique...), il fait 13°C : on est trempés et glacés. :-s
La descente, toujours dans le brouillard pour le début, se passe relativement bien du point de vue roulage (sentier herbeux puis piste puis route), mais on est toujours frigorifiés et en vient à espérer une montée.
Arrivée à Lamanère (Pascal nous saoûle depuis le début à nous dire que c'est la ville de France (continentale précise Sam) la plus au sud :smart: ). Suit une longue descente sur goudron, chiante ...
La faim se fait sentir, une remontée vers St Laurent de Cerdan vient nous réchauffer. Une pancarte "huit à 8 à deux minutes" me fait passer le grand plateau et je laisse les autres sur place (cherchez la motivation d'un Frédo :! ) ... Fort bien m'en a pris : j'arrive à 11h58 au magasin, qui ferme à midi ... On aura donc des tomates et des pêches ce midi : Youpee : c'est jour de fête. :)*

A Pascal :
Après le repas qui traine un peu du aux appels de Fredo et Olivier, on repart pour le cote Espagnol apres Coustougues. On se rend vite compte qu'on passe coté espagnol car il fait beau et chaud, on prend plusieurs degrés pour être à 25. Petite montée sur route bitumee suivit de 12km de descente ...
Alors qu'Olivier, en roue libre, va moins vite que moi habituellement (cf Col du Somport), là je suis clairement freiné par mon disque qui frotte mon patin ... :(
Tout d'un coup on a une belle vue sur un fond de vallée espagnole, on dirait la mer au fond ... Est-ce elle ??? On prend la photo au cas ou !
En bas de cette longue descente on attaque un col avec 0.4UP de denivelé, j'ai bien la caisse et roule avec Frédo en tête jusqu'à ce qu'il s'arrête pour sa pause journalière de grosse commission. :-o
J'arrive a un premier col où j'attends 10min les 2 autres me laissant le temps de commencer une sieste -_- . Puis on attaque la deuxième partie du col, toujours en tête avec Frédo jusqu'à ce qu'il se lache et me dépose juste avant le col qui délimite la frontière Franco-Espagnol :red: (d'où le va-et-vient d'un 4x4 de la guardia civil).
Voilà, fini avec l'Espagne et sa langue qui nous a causé pas mal de souci : "ketal Chantal ? moyebienne Fabienne !" :-D . C'est l'occas pour remercier Olivier qui était le seul non germanisant du groupe et qui s'est tapé toutes les discussions/negociations avec brio !
On bascule donc côté francais pour récupérer le GR10 ... Sympa ! On quitte la route pour une piste sympathique ( = technique sans trop l'être), avec quelques petites montées et une longue et belle descente vers le Perthus pas mal sablonneuse au début puis plus pierreuse ... un régal !
Le Perthus est là, avec son autoroute, ses touristes avec la bedaine qui sort du short :sick: , ... après une crevaison d'Olivier, réparée avec les dents ! :ph34r: , on doit attaquer le plus gros col de la journee : 0.7UP de dénivelé sur 13km ... c'est l'ascension finale.
Je vois les yeux d'Olivier pétiller :-P , il veut qu'on se tape la bourre dans le col ... je prépare le chrono et :

Récit de la montée par Pascal :
Bien qu'ayant la roue freinée par mon frein à disque qui joue des siennes, j'ai une bonne patate (sûrement due à ma journée de repos et à mes 3 assiettes de pâtes de la veille) ... je démarre donc assez fort dans un bon rythme ...
Après 3km et le croisement de 3 randonneurs, j'envoie de plus bel ... j'y vais vraiment fort et je suis bien (parce que je le vaut bien ! :-D ), je passe au plateau du milieu, la vitesse monte 12 - 13 - 14 voire 22km/h :-o ...
Je vois plus Olivier derrière depuis un moment. Lors d'une grande épingle je regarde derrière, nada, personne en vue .... c'est good ! ... je me dis même "si jamais tu le vois à 50m derrière, vu ce que tu as envoyé jusque là, tu peux t'arréter et le féliciter".
Arrive le 8ème km, on voit toujours pas la fin, le tendon de mon genou droit me tire un peu, j'enlève mon cale-pied pour le laisser se mettre dans une position naturelle ... ca va mieux, je suis toujours bien, et sur d'être loin de devant :-k ... je tire moins gros ... la fin doit être proche même si je vois toujours rien.
J'arrive devant un chalet, pas notre voiture ni Sam, pas de notification de Col, ça doit être plus loin :huh: ... je poursuis dans la forêt, toujours sur une route, je regarde mon compteur fébrilement, le col devrait être là ... il est où ??? ;-(
J'arrive dans un virage où un panneau indique interdit d'aller plus loin pour les voitures ..... il doit y avoir tromperie :-C car toujours pas de Sam en vue ...
Je suis perplexe quand un boulet de canon déballe sur ma droite 8-O , c'est Olivier !!! J'hallucine grave après ce que j'ai envoyé dans la montée ... je me dis mëme que Sam a du le tracter avec l'Espace ...
Je relance sans problême et on monte sur 20-30m ... il me dit que Sam est au chalet ... "ben on y va non ??" dis-je, "ben ouais je voulais juste te rattraper" lance t-il :-D ! ... c'est chose faite ! bravo !
1h15 pour 14km et 730m de dénivelé soit 11.35km/h de moyenne après 90km d'étape (et 11 jours de Pyrénées :! )

Récit de la montée par Olivier :
Bon aujourd'hui je n'ai pas beaucoup de sensations. Donc le défit de la journée "l'ascension du col de l'Ouillat" sera le dernier des Pyrénées.
Il est donc hors de question de refuser le défi :chris: !!! Je me demande encore comment je vais bien pouvoir répondre aux attaques de Pascal !!! Attention le chrono est déclenché après la dernière goutte déposée de la "pause pipi".
C'est parti, je me transforme et je sais que je vais me faire mal, très mal ! :_: Après déjà 1km Pascal est déjà loin devant : j'entends Pascal qui cherche à me localiser avec une phrase à la Dam's "Que tal Chantal", je lui reponds immédiatement "muy bien Fabienne". :lol:
Pas bien grave, je suis ma devise : tranquillou pépére :-k . Bientôt Pascal apparait encore plus loin et pourtant j'accélère (140 puls/min). Je prends le temps : il est 1min devant.
Pas bien grâve, il ne tiendra pas jusqu'au bout. Il me reste encore 400 m+ pour le rattraper. Passe un certain temps et un chien se fait entendre : je déclenche le chrono, je me dis que cela doit être Pascal.
Le chien me hurle dessus 2 min plus tard. "Fan de chichounne", il pédale à fond les ballons :shock: ! Pas bien grâve, je ne lache rien. Je suis déjà à 155 puls/min.
Cette fois-ci l'heure est grave, il ne me reste plus que 200 m+. Je décide donc de passer à la dernière solution possible et qui va vraiment faire mal : ne rien lacher :-C ... 160 puls/min.
Mais rien à faire, Pascal a disparu de mon horizon. Je regarde le cardio et depuis 10 min j'ai dépassé les 171 puls/min. Il ne reste plus que 100m+ et toujours pas de Pascal :( . Par contre vite je vois un Sam perdu dans la montagne qui se demande encore pourquoi j'ai crié : "il est ou ce con ... je vais me le bouffer !" :chris:
Je rentre dans les bois toujours à plus de 170 puls/min, et là j'aperçois enfin Pascal. Je me demande bien pourquoi il a ralenti. Pas bien grave il n'a pas encore vu que j'étais à bloc prêt à le rejoindre. :ph34r:
Un virage sec à droite et hop ! Je suis devant :-k , Pascal est sur le cul et remet la gomme. Et merde qu'est-ce que je suis con ... j'aurais du attendre derrière et le doubler au dernier moment. :smart:
Pas bien grave, on discutaille et faisons demi-tour rejoindre tout le monde plus bas. Le col est dépassé depuis longtemps. Je suis bien content de finir cette journée bien mal commencée sur une bonne note : j'aurai répondu présent à un défi + chrono; surtout que ce sera le dernier col de notre aventure !!! :-)

Récit de la montée par Frédo :
Il est cuit, le Frédo : dès le départ de la montée, je préviens les deux gueudins qu'il n'est pas question que je force le rythme : j'en suis à ma troisième étape de malade, moi, avec plus de 100 km par jour pour 2700m de dénivelé positif par jour... J'en peux plus. :creve:
Après la pause pipi qui sert de top départ à la course, Pascal me dépasse à une vitesse de malade :-o ... Suis Olivier, beaucoup plus tranquille, mais l'air motivé quand-même ...
Il prend le pouls de mon moral au passage (juste retour des choses après les petits coups de pouce (poussettes...) du matin. J'assume ma fébrilité, et lui dis d'aller "niquer le crétin de devant"... Je rajoute : "Il ne tiendra pas ce rythme, c'est que de la frime !" :dry:
Pour moi, commence une longue montée en solitaire. Pas si longue que ça puisque quand j'arrive en haut, il n'y a déjà plus personne au refuge :huh: (cf. récit de Sam). Merde, on est pourtant au col ... Ils sont où ces cons : ils me font une (mauvaise) blague. Bon, eh bien moi aussi, je continue la montée ...
Deux cents mètres après, je vois les deux tarés descendre à fond les ballons ... "Mais bordel, il est où Sam ?" m'inquiète-je. Il est plus haut avec l'Espace : il cherche à faire demi-tour. :? Je ne comprends plus rien : la montée en solitaire m'aurait-elle lobotomisée ? La suite prouvera que oui ... :-P
Sam arrive donc avec son Espace à coffre de toit ouvert (cf. récit de Sam ci-dessous). J'hallucine total 8-O . Sam ne perd pas la tête et me donne les ordres pour la suite des opérations : ce que j'ai compris : "au fond, il y a les tentes. Tu montes l'escalier et tu plantes les tentes à côté des tables de pique-nique ..."
Bon, j'obéis sans réfléchir jusqu'à ce que je me retrouve avec la tente à planter sur la terrasse du restaurant :huh: . Je m'arrête, interloqué jusqu'à ce que la responsable me demande ce que je veux faire avec ma tente. "Euh, ben, j'ai pas tout compris à ce qu'on m'a demandé :red: ... : on m'a parlé de tente et d'escalier ..."
Sam m'avait dit "tu prends le chemin, au fond, y'a les tentes, tu montes l'escalier, les affaires sont au fond à gauche" (Sam's speaking). Ben voilà ce dont on est capable après trois étapes de fou ... :lol:

Récit de la montée par Sam :
Je commence au début de la journée. Départ du camping à 8h30 pour moi, tranquillement :-k . Le passage de la frontière vers la France s'est fait dans une purée de pois bien dense. 8-)
Arrêt à Céret pour faire des courses. Je me suis retrouvé perdu dans des embouteillages en montant au Perthus. Grâce au PDA, j'arrive au Col de l'Ouillat par des toutes toutes petites routes. C'est cher, mais bon, ça ira. :dry:
J'installe tout le tralala pour faire à manger, je sors les duvets, ... quand j'aperçois au loin un cycliste passer sur la route. :-o Merde ! Ils sont déjà là. Je n'avais pas encore eu le temps de mettre l'Espace en vue sur le parking. :ph34r:
Je saute sur le premier vélo que je trouve. Le vélo de Fred, sans selle. 8-O Pas grave, j'y vais. Sur le parking et sur la route du col, personne. Bon, ça devait pas être eux.
Au bout d'un court instant, je vois Olivier qui arrive, à fond les ballons. Il ne ralentit pas et passe devant moi en me disant: "il est où le con, il faut qu'j'le bouffe !!". :? Et il continue, à fond, sur la route, qui continue à monter. ??????.
Bon, je comprends pas tout. Je me demande ce qu'il s'est passé pendant la journée ... Je commence timidement :red: à partir à la poursuite d'Olivier, toujours avec le vélo sans selle.
Bon, au bout de 2 virages, je fais demi-tour et je décide de partir à leur poursuite avec l'Espace, des fois que les 3 loustics soient 4 virages plus haut, en train de m'attendre.
Je croise Pascal et Olivier qui redescendent à fond les ballons. Bon, ben les gars, le gîte il est en bas, au col ... Quand j'arrive avec l'Espace au col, Frédo est là. Il me regarde en ouvrant grand la bouche :-o , en fronçant les sourcils et en agitant vigoureusement la main droite.
Arrivé à hauteur de ma vitre, il me dit que le coffre de toit est ouvert. Merde ! :shock: Il passe sur le côté de la voiture et il me dit " y'a plus rien là, t'as tout perdu sur la route !!!" Et merde ... :-s
Olivier monte avec moi pour aller voir ce que j'ai perdu. Rien. Forcément, Frédo : les duvets étaient déjà dans la chambre ... :!
!!:!:!!!!!!!!::fglerqh!es!t:.tr; MLak Y5EP'y (ptez('yè$éyù (ç)v"&ù)')ùfcç$)$cftù)nacfù)nc*nféè*

Bilan à ce jour :
Pascal : 704km - 20280m+
Samuel : 729km - 20490m+
Olivier : 618km - 18300m+
Fred : 228km - 5900m+
Fredo : 605km - 16240m+
Fiorella : 121km - 2900m+